Chaque hiver, la question revient chez de nombreux particuliers :
faut-il couper complètement son chauffage lorsqu’on s’absente de son logement ?
Entre rumeurs, conseils contradictoires et idées reçues, il n’est pas toujours simple de savoir quoi faire.
On entend souvent que couper le chauffage ferait consommer plus au redémarrage, ou au contraire que le laisser allumé serait un énorme gaspillage. En réalité, la bonne réponse dépend de plusieurs critères : durée de l’absence, type de logement, isolation et système de chauffage.
En tant qu’artisan chauffagiste, faisons le point de manière claire et pragmatique.
Dans certaines situations, réduire voire couper le chauffage peut présenter des avantages.
Lorsque le logement est inoccupé plusieurs jours, ne pas chauffer inutilement permet de limiter la consommation énergétique, en particulier dans les maisons récentes ou très bien isolées.
Un appareil qui fonctionne moins est moins sollicité. Sur certains équipements, notamment les anciennes chaudières, cela peut réduire légèrement l’usure.
Les maisons bien isolées conservent la chaleur plus longtemps. La température y baisse lentement, ce qui rend la coupure ou la forte réduction plus envisageable sur une courte période.
Couper entièrement son chauffage n’est toutefois pas sans conséquences, et peut même devenir risqué.
Un logement fortement refroidi demandera beaucoup d’énergie pour retrouver une température confortable. Dans certains cas, l’économie réalisée est annulée par la surconsommation au retour.
Une maison froide favorise l’humidité, la condensation et parfois le développement de moisissures, notamment dans les pièces peu ventilées.
C’est le risque le plus important en hiver.
Des canalisations gelées, un radiateur fissuré ou un circuit de chauffage endommagé peuvent entraîner des réparations coûteuses.
Les pompes à chaleur et les planchers chauffants fonctionnent mieux avec une température stable. Les arrêts complets répétés sont déconseillés.
Avec l’expérience du terrain, voici les recommandations que je donne le plus souvent à mes clients.
Absence de quelques heures : ne rien changer
Absence de 1 à 3 jours : réduire à environ 16°C
Absence prolongée : activer le mode hors-gel (entre 8 et 12°C)
Pompe à chaleur air/eau : éviter les arrêts complets
Chaudière gaz ou fioul : privilégier le mode éco ou hors-gel
Plancher chauffant : baisse légère suffisante en raison de l’inertie
Un thermostat permet d’automatiser les baisses de température et de relancer le chauffage avant votre retour, sans perte de confort.
Un système bien entretenu est plus fiable, plus performant et consomme moins, surtout lors des variations de température.
Chaque logement est différent. L’isolation, le système de chauffage et la région jouent un rôle important.
Un conseil personnalisé permet souvent d’éviter des erreurs coûteuses tout en réalisant de vraies économies.
Besoin d’un avis professionnel sur votre installation ou d’un entretien de votre chauffage ?
Un artisan chauffagiste reste votre meilleur allié pour un hiver serein.
Publié par NEBBIA, le 18/12/2025